J’ai rencontré Margaret Lansink grace à l’association FemmesPhotographes. J’ai tout de suite été touchée par la sensibilité de son travail, mais aussi par la force et le propos limpide.
Margaret Lansink travaille de façon instinctive. Elle recherche inlassablement à représenter visuellement les relations entre les personnes ainsi que leur ancrage dans leur environnement physique.
L’ATELIER CLELIA ALRIC a la chance d’accueillir sa série « A la frontière du néant… Sur le chemin de la guérison ».
Margaret Lansink nous propose des images révélant en douceur la déchirure due à une séparation avec sa fille. Parfois, la proximité est si forte qu’on ne sait pas ou s’arrête l’un et ou commence l’autre. Mais quand l’autre n’est plus là cette frontière ne s’ouvre que sur un grand vide.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, belle et triste.
Mais ce lien déchiré a été reconstruit. Il n’en devient que plus précieux. Margaret Lansink en a réalisé des collages à partir de photos déchirées puis reliées à la feuille d’or. Elle s’est inspirée de l’art japonais de la réparation des céramiques : le kintsugi. Cet art long et difficile consiste à réparer les céramiques, non pas en cachant les cassures mais en les reliant à l’or. Le nouvel objet porteur de son histoire et de sa cassure est plus beau, solide et précieux.
« A la frontière du néant » sera exposée à l’ATELIER CLELIA ALRIC, 35 rue Saint Jean à Niort, du 12 mars au 4 avril 2020. Le vernissage aura lieu le jeudi 12 mars à partir de 18h.